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Tsuna avait chaud dans cette tenue extravagante.
Il portait un magnifique costume de Roi fait sur mesure par les couturiers attitrés de la Vongola Famiglia. Mais la fourrure sur le col de sa cape lui donnait chaud (sans compter les bottes, les gants, le pantalon, la veste, la chemise, la… enfin, tout le costume en gros.). Ce n’était pas le genre de chose qu’on portait d’habitude en Italie du Sud en pleine soirée d’été.  

Il s’était donc placé le plus près possible de la clim et s’éventait avec son invitation en carton qu’il avait gardé pour il ne savait quelle raison.

Son regard noisette fit le tour des invités à travers le loup  qu’il portait. Ils étaient tous méconnaissable. Il se demandait si d’autres Vongola avaient été invité. Sans doute. Dino s’entendait bien avec la plupart des membres de sa famille donc… mais avec tous ces costumes et ces masques, impossible de savoir qui était qui.  

Il devait bien avouer qu’il n’était pas à l’aise. Il trouvait l’ambiance générale assez… angoissante. Il n’aurait pas dû lire cette nouvelle d’Edgar Allan Poe hier soir avant d’aller se coucher.  
Car bon, avec tous ces masques, il pouvait très bien y avoir un ennemi qui s’était invité à la fête sans que personne ne le remarque.

Arf. Il devait impérativement essayé d’arrêter de se prendre la tête comme ça. Il finirait par avoir des ulcères à l’estomac s’il continuait à angoisser pour un rien. Il était ici pour s’amuser non ? Pas pour s’inquiéter à longueur de temps.

D’un geste nerveux, le Decimo passa sa main dans ses cheveux blond (car il avait pris la peine de les teindre pour l’occasion afin qu’on le reconnaisse moins) mais s’arrêta à temps se rappelant les heures qu’il avait passé chez le coiffeur à aplatir, lisser et coiffer ses cheveux qui, d’habitude, n’en faisaient qu’à leur tête.  A la place, il occupa ses mains en réajustant la magnifique couronne d’or qu’il avait sur la tête.

Le jeune parrain chassa donc toutes ses idées noires de sa tête et se dirigea vers le buffet. Il se dit qu’il était plus que temps de se prêter réellement au jeu…  et s’amuser à deviner sous quel masque était caché qui. Avec son intuition légendaire, ce serait un vrai jeu d’enfant.

Spoiler:

Lorsque Valentino avait reçu son carton d’invitation, beau et reluisant comme un micro-soleil, il avait d’abord cru à une erreur. Puis à une simple farce de mauvais goût, orchestré par l’un de ses gardiens, juste pour lui casser les pieds. Mais au final, non. C’était bel et bien son nom qui avait été inscrit sur ce morceau de papier solide, en belle lettres d’or, qui plus est. Il n’en revenait toujours pas, cela dit. Lui, sans doute l’un des individus les plus haït de la Mafia, on le conviait à ce genre de sauteries. Ahurissant, il n’y avait pas d’autres mots.

Toutefois, il ne s’était pas non plus désisté. A cela tenait plusieurs motivations, sans doute compliquées à comprendre pour le commun des mortels. La première, c’était pour sa fille hospitalisée. Oui oui, vous avez bien lu.

La petite était dans le coma, dés suite d’une maladie orpheline. En soit ,ce facteur n’a aucun rapport avec le bal dont il est question, mais Valentino venait la voir tous les jours, dès qu’il le pouvait, pour lui lire une histoire et la distraire, croyant dur comme fer que malgré son été végétatif, elle pouvait l’entendre, de là où elle était. Hors, le registre des contes étant épuisé depuis un moment, il s’était dit que de raconter à l’une de ses princesses le déroulement d’un bal masqué pourrait être une bonne occasion d’accepter cette invitation.

Et puis bon, il ne fallait pas oublier à qui on avait affaire. Il venait essayer de glaner des informations, aussi. Loin d’être un imbécile ou un idiot fini – et ce, malgré les apparences, je vous vois venir – il espérait que cette soirée se solderait par la découverte de certaines identités tout en conservant la sienne. N’était-ce pas le but premier, après tout ? Non, le second. Mais ça revenait au même. Et puis, si jamais l’occasion de trucider le Decimo Vongola se présentait, il ferait d’une pierre trois coups. PAR-FAIT.

N’écoutant que ses propres conseils, il s’était choisi une tenue qui le changeait radicalement de d’habitude. On ne voyait rien de sa physionomie pourtant si avantageuse, malgré ses trente-quatre ans, maintenant. Un masque blanc avec un bec un peu courbé vers le bas, bien que quelques traits de finitions de peinture y soient visibles. Un chapeau sombre au sommet doré par une reliure brillante et dont partait un pan de tissu cousu de telle sorte à ce que cela forme une capuche, cachant toute sa tête. Aux épaules, afin de continuer dans l’hermétisme, il portait un manteau très long, touchant le sol, que ce soit au niveau des manches que de la petite traine noire qui le suivait fidèlement.

Le voici rentré dans le manoir après avoir donné son invitation. Il était fin prêt pour s’amuser.

Le costume.: